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Le Centre d'Etudes Bouddhiques Tibétain de Lyon

    ECOUTER, REFLECHIR ET MEDITER SUR L'ENSEIGNEMENT DU BOUDDHA

    DANS NOTRE VIE QUOTIDIENNE

    Le Centre de Lyon est un lieu d'études, de pratiques et d'enseignements à la disposition de tous ceux qui désirent approcher ou approfondir le bouddhisme tibétain dans la forme enseignée par les maîtres de la tradition Kagyupa.

    Chaque semaine, des méditations en groupe sont proposées aussi bien à un niveau débutant, intermédiaire ou confirmé. Des maîtres tibétains et lamas occidentaux y dispensent régulièrement des enseignements et des instructions de méditation.

    Situé dans le 6ème arrondissement de Lyon, à proximité du quartier d'affaires de la Part-Dieu, sa position géographique est idéale pour une pratique régulière avec la possibilité de recevoir et étudier les enseignements du Bouddha tout en restant proche de son domicile ou de son travail.

    Rattaché à la tradition Kagyupa du bouddhisme tibétain, le centre d'Etudes Bouddhiques Tibétain de Lyon est placé sous l'autorité spirituelle du Gyalwa Karmapa. Celui-ci, en 2004, lui a donné son nom tibétain : Karma Thartchin Ling, le jardin de la perfection absolue.

    Le centre est une association loi 1901 à but non lucratif fondée en 1995 et gérée par une équipe bénévole. Son responsable spirituel est Lama Teunsang, Supérieur de la Congrégation Karma Migyur Ling de Montchardon (Isère).

    A ce titre, le centre est  considéré comme l'antenne lyonnaise de Montchardon et est membre de la Fédération Française des Centres Bouddhistes Karma Kagyu (FFCBK).

Détenteurs et Maîtres de la tradition  Kagyupa

 

    XVIIe GYALWA KARMAPA

    THAYE DORJE

    Agé de 28 ans, il est l'actuel détenteur de la lignée Kagyu dont il assure la transmission ; il est le réceptacle de cet enseignement et de toute l'influence spirituelle qu'il véhicule. Il partage son temps entre études, méditations et déplacements dans le monde entier pour dispenser ses enseignements.

    SHAMAR RINPOCHE

    Shamar Rinpoché (1952-2014), dont  le nom signifie "détenteur de la Coiffe rouge", était le principal disciple du XVIe Gyalwa Karmapa. Il a reçu de son maître toutes les transmissions de la lignée Kagyu et il est resté auprès de lui jusqu'à la mort de celui-ci, en 1981. Il a retrouvé sa réincarnation au Tibet et, pendant de nombreuses années, il assuré la formation du XVIIe Gyalwa Karmapa, l'actuel Karmapa. 

    Depuis plus de trente ans, Shamar Rinpoche a assumé une vaste activité au service de la préservation de l'authenticité de la transmission.  De manière générale, les Shamarpas assurent la continuité de la lignée Kaguy en détenant celle-ci durant la période de transition entre deux incarnations du Karmapa et ils sont souvent responsables de la recherche et de la reconnaissance du nouveau Karmapa.

    Les Karmapas et les Shamarpas sont étroitement liés à travers les siècles. Dans la lignée Kagyupa, plusieurs sutras présentent Shamarpa comme l' émanation d’Amitabha, le Bouddha de Lumière Infinie alors que le Karmapa est considéré comme Tchenrézi, le Bouddha de la compassion. A plusieurs reprises les Karmapas ont reconnu les Shamarpas comme un aspect de manifestation identique à eux-mêmes et le IIIème Karmapa offrit au Shamarpa une coiffe rouge, l’exacte réplique de sa propre coiffe noire en signe de l’identité de leur manifestation. En de nombreuses occasions, le XVIème Karmapa déclara qu’il était indifférencié du Shamarpa en corps, parole, esprit.

    Toute la vie de Shamar Rinpoché a été dédiée à une inlassable activité au service de tous les êtres. Il a réalisé cela en utilisant tous les moyens habiles grâce auxquels il pouvait venir en aide à ceux qui en éprouvaient le besoin. En 1996, Shamar Rinpoché a mis en place, en Asie, en Europe et en Amérique du Nord, un réseau de centres bouddhistes, basé sur une approche non sectaire du bouddhisme. Il a fondé également plusieurs instituts bouddhistes ainsi que des centres de retraite en Inde, au Népal et au Tibet. En janvier 2009, il a créé la fondation « Compassion infinie » pour protéger le droit des animaux. Jusqu’à ses derniers moments, il a enseigné et voyagé pour aller à la rencontre de ses étudiants, leur prodiguant de sages conseils pour améliorer leur vie, gagner en indépendance, s’ouvrir aux autres et continuer le chemin vers l’éveil.

    Shamar Rinpoché est décédé paisiblement le 11 juin 2014 en son siège européen, le centre de Renchen Ulm, en Allemagne. Bien que son corps physique ait quitté ce monde, son travail et sa bénédiction resteront toujours présents grâce à la vaste activité qu’il a accomplie à travers le monde.

    Par un communiqué de presse daté du 27 octobre 2014, Sa Sainteté Gyalwa Karmapa Thayé Dorjé annonce qu'en accord avec la tradition, il identifiera la prochaine incarnation du XVe Shamarpa : "il revient à moi seul de trouver l'incarnation authentique de Sa Sainteté Shamar Rinpoché, il s'agit de ma responsabilité et de mon devoir solennels".  Tous les précédents Shamarpas ont été confirmés en accord avec le principe de reconnaissance réciproque. Le XIVe Shamarpa, qui a été intronisé par le XVIe Karmapa en 1963, a lui-même intronisé le XVIIe Karmapa Thayé Dorjé en 1994. Sa Sainteté précise que les aspirations positives des bouddhistes et des autres personnes dans le monde aideront au processus de reconnaissance. Une prière pour le prompt retour de Shamar Rinpoche peut être récitée par les étudiants.

    D'autres grands Lamas tibétains, comme Lama Shérab Gyaltsen Rinpoché, Bérou Khyentsé Rinpoché, Lodreu Rabsel Rinpoché, Trinlay Rinpoché, Lama Jigmé Rinpoché ou encore Lama Teunsang, se partagent l'enseignement du Bouddha et parcourent le monde à la rencontre d'un large public.

    VENERABLE LAMA TEUNSANG

    Né au Kham dans une famille de lamas laïcs, Lama Teunsang voyage dans sa  jeunesse dans les lieux saints du Tibet puis entre à 17 ans au Monastère du Karmapa à Tsurpou.

    En 1959, il fuit l’invasion chinoise et se réfugie en Inde, à Rumtek, où il poursuit ses études auprès de ses maîtres et accomplit des retraites de méditation dont la traditionnelle retraite de 3 ans qu’il effectue à Sonada sous la direction du Vénérable Kalou Rinpoché.

    En 1976, à la demande du XVIe Karmapa, il se rend en France afin d’assurer une transmission authentique du bouddhisme tibétain aux occidentaux. A 81 ans, Lama Teunsang est toujours aussi actif et dirige le centre bouddhiste Karma Migyur Ling situé en Isère.

La Lignée Kagyu : la lignée de transmission orale

 

                    Dordjé Tchang

    Elle trouve sa source en le Bouddha Vadjradhara (Dordjé Tchang), symbole de l’illumination suprême, qui représente le  Bouddha primordial.

    Le premier membre de la lignée est Tilopa (988-1069), le mahasiddha indien qui reçut directement les instructions de Vadjradhara.

    Il eut comme disciple le Yogi Naropa (1016-1100) qui à son tour trouva son disciple en Marpa le traducteur (1012-96) qui répandit le bouddhisme au Tibet. 

    Marpa transmit les instructions de Naropa à plusieurs disciples. Le plus célèbre fut Milarépa (1052-1135) qui ayant subi le couroux de  son maître bien-aimé, devint le Yogi saint des pics neigeux et atteignit l'Eveil en une seule vie. Il fut un poète mystique très populaire au Tibet. Ses chants initiatiques représentent encore  aujourd'hui une grande source d'inspiration pour les pratiquants.

    La transmission se poursuivit par Gampopa (1079-1153), le moine médecin qui fonda le premier monastère de la lignée : le Monastère de Dakla Gampo.

    Gampopa eût comme disciple le glorieux Tusoum Khyenpa (1110-1193), premier Karmapa, ce qui signifie « Celui qui détient l’Activité du Bouddha ». Il devint le principal héritier des enseignements de la Lignée Kagyupa en fondant l’école Karma Kagyu.

    Dés lors, "Celui qui accomplit l'Activité de tous les Bouddhas" portant le nom de Karmapa se réincarna en renaissances successives, assurant ainsi l’authenticité et la continuité de la lignée.

    Jusqu’à présent, il y a eu dix-sept Karmapas. L’actuel XVIIe Gyalwa Karmapa Thayé Dordjé, né en 1983, a été reconnu en 1994 comme authentique réincarnation par Kunzig Shamarpa, deuxième maître le plus haut  placé de la lignée Karma Kagyu.

Le bouddhisme tibétain

 

    D'un point de vue historique, le bouddhisme est arrivé au Tibet, en provenance de l'Inde à partir du VIIIe siècle et y était totalement enraciné quand il disparut de sa terre d'origine au XIIe siècle. C'est ainsi que le Pays des Neiges s'est trouvé dépositaire d'un vaste ensemble d'enseignements philosophiques et de techniques de méditation couvrant la totalité de la pensée bouddhique.  

    Le Bouddhisme est constitué de trois niveaux d'enseignement que l'on appelle "les Trois Véhicules". Ils correspondent à une voie progressive, adaptée aux différentes capacités des pratiquants.

    Le Véhicule de Base, "le Véhicule des Auditeurs", recherche pour soi-même une libération définitive de toute souffrance.

    "Le Grand Véhicule ou Mahayana " apporte une conception beaucoup plus vaste de l'Eveil puisqu'elle recherche la libération de tous les êtres.

    "Le Vajrayana ou Véhicule adamantin" propose des moyens habiles permettant d'inclure sur cette voie la totalité du champ del'expérience humaine. Cela dit, il est difficile de faire des distinctions si tranchées car chaque véhicule intègre le précédent en y apportant une optique plus large. L'ensemble recouvre la totalité des enseignements transmis par le Bouddha Sakyamuni. 

    Le Bouddhisme Tibétain est représenté par quatre lignées de transmission de l'enseignement du Bouddha : Nyingmapa, Kagyupa, Sakyapa et Gelougpa. 

Quelques questions à propos du bouddhisme

 

    Quel est le but du bouddhisme ?

    La connaissance de soi qui permet de trouver le sens de l'existence. Une connaissance intérieure et non pas extérieure. Au niveau ultime, c'est atteindre un état d'éveil, de sortir de l'ignorance fondamentale. Donc le but est l'éveil.

    Le bouddhisme est-il une religion ?

    Le mot religion n'existe pas en tibétain. De même le mot bouddhisme est rarement utilisé dans notre vocabulaire. Nous disons "nangpé tcheu" que l'on peut traduire par "science de l'intérieur". Le bouddha n'est pas un dieu créateur. Etre Bouddha, c'est atteindre la nature ultime de son esprit. Le bouddha historique Sakyamouni a réalisé cet état il y a 2500 ans et a attaché son nom à des enseignements permettant d'y accéder. Mais il y en a eu d'autres auparavant et il y en aura d'autres dans le futur. Nous avons tous en nous la nature de Bouddha mais malheureusement des voiles empêchent de parvenir à cet état essentiel. Les enseignements du Bouddha consistent alors à proposer différents moyens pour aider notre esprit à dissiper ces voiles.

    Est-ce une croyance ou une science ?

    Comme on l'a dit, c'est la science de la connaissance de soi et non pas une croyance aveugle. Le Bouddha dit : "tous les enseignements que j'ai donnés, ne les croyez-pas sur parole, mais expérimentez-les vous-même."

    Est-ce compatible avec notre éducation occidentale ?

    A l'origine, le bouddhisme n'est pas tibétain. Il est apparu en Inde et à chaque fois qu'il s'est établi dans un nouveau pays, il s'est imprégné de sa culture. Les personnes qui fréquentent le centre peuvent vivre le bouddhisme comme une religion avec des engagements et une visée spirituelle parfois exigeante. D'autres le considèrent comme une école de vie pour enrichir leur vision du monde, leur vie intérieure ; d'autres encore cherchent des éclaircissements pour améliorer leurs actions.

    Qu'est-ce que la prise de refuge ?

    Cette première étape marque  l'entrée d'un être dans la voie bouddhiste. Sa base est la confiance en les Trois Joyaux que sont les Bouddhas, le Dharma et la Sangha. Lorsqu'une personne s'engage dans les enseignements fondamentaux et une pratique régulière de méditation, elle exprime cette démarche par l'entrée en refuge.

    A la demande des personnes, les voeux de refuge sont conférés par un Lama. Il suffit de vous faire connaître quelques jours à l'avance ou de le préciser à l'accueil, le premier jour du stage.  

    Comment aborder une pratique de méditation ?

    Le bouddhisme propose une voie progressive et de nombreuses pratiques de méditations adaptées aux différentes capacités des pratiquants.

    Il est conseillé d'aborder une méditation avec laquelle on se sent "en connexion". La méditation de Shiné et la méditation de Tchenrézi sont particulièrement adaptées aux personnes qui souhaitent débuter dans le bouddhisme. Mais il en existe d'autres. Tous sont des moyens habiles différents mais qui ont le même but.  

    Il sera utile d'en recevoir les instructions à l'occasion d'un enseignement et de demander conseil à l'enseignant.

    Puis-je méditer tout seul ?

    Il n'existe pas de contre-indication si vous êtes familiarisé avec la pratique, c'est-à-dire que vous avez reçu un enseignement et que vous êtes guidé régulièrement par un enseignant. Mais rappelons qu'il n'y a aucune mesure entre les prières d'une personne seule et la méditation en groupe. Elle constitue une aide fondamentale pour tous, débutants ou anciens ainsi que pour ceux qui ont des difficultés, pour les personnes malades et les personnes décédées.

    Il ne devrait d'ailleurs pas y avoir de séparation entre le temps de la méditation au centre et le reste du temps.

    Comment progresser sur la voie ?

    Le Gyalwa Karmapa a insisté sur la nécessité de s'engager dans l'étude, la réflexion et la méditation sans négliger une seule de ces pratiques. La connaissance acquise à travers l'étude et la réflexion permet de nourrir la méditation et de lui donner sa direction et son sens.

    Quels sont vos enseignants ?

    Depuis 2004, nous avons eu la joie et l'honneur d'accueillir Sa Sainteté Gyalwa Karmapa plusieurs fois à Lyon pour des enseignements.

    Nous avons la chance d'accueillir régulièrement de grands Lamas tibétains vivant pour la plupart en Asie et qui viennent à Montchardon. Leurs enseignements sont bien sûr traduits en français.

    Nous invitons également des lamas occidentaux. Ceux-ci sont rattachés le plus souvent au monastère de Kundreul Ling en Auvergne. Tous ont accompli deux ou plusieurs retraites spirituelles de trois ans, trois mois et trois jours comme le veut la tradition. Certains ont été formés par le maître de sagesse Guendune Rinpoché.

    Lama Teunsang nous honore de sa présence plusieurs fois par an.

    Comment faire son choix parmi les enseignements proposés ?

    Les enseignements dispensés dans notre centre aident à mieux comprendre le bouddhisme et sont généralement le meilleur point d'entrée. Commencez par un thème simple et accessible aux débutants.

     

 

 

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